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Photo du rédacteurMartin L. Sénéchal

J’AI DONNÉ DES VACANCES À MA TÊTE

Vous avez passé, vous aussi, des étés en ville ? Des étés à travailler, sans voir le soleil, sans vacances ? Vous savez ces périodes d’une vie où les événements ne sont pas choisis, mais imposés ? On les a tous vécu à un moment ou à un autre, non ?


Pour ma part, c’était il n’y a pas si longtemps. Je regardais, impuissant, les événements me tomber dessus pendant des mois, voire même quelques années. Vous savez, on travaille fort pour combattre les épreuves de la vie jusqu’à ce moment où l’on se dit : « Bah, go ! Envoie-les tes cochonneries ! Au point où je suis rendu… ». Et c’est là que tu te rends compte que tu viens de faire un pas vers ce fameux « Lâcher prise » dont tout le monde parle.


Puis, tu te mets à vivre comme en parallèle avec tes soucis au lieu de vivre dedans. Comme si vous les voyiez différemment, avec un autre œil. On peut enfin voir leur grosseur, leur forme, leur couleur. Ça vous dit quelque chose, ce genre de sentiment ? On est encore accompagné du problème, mais on est moins dedans. On s’en détache peu à peu, sans raison apparente. C’est parce que ces bébittes-là, elles ont l’importance qu’on veut bien leur donner…


C’est à ce moment que j’ai compris un peu mieux ce « Lâcher prise ». Jusque-là, je croyais que je devais lâcher prise sur mes soucis, mais c’est tellement plus facile à dire qu’à faire ! Il s’en trouve toujours quelques personnes de notre entourage pour nous sortir quelques petites phrases de croissance personnelle préfabriquées (mais qu’elles ne comprennent pas elles-mêmes…) et ça m’énerve tellement… Finalement, j’ai compris que ce foutu « Lâcher prise » c’est quand le problème n’a plus d’emprise sur toi ! Elle était là, toute la différence ! Imaginez la différence entre mettre beaucoup d’énergie à se concentrer sur un ou des problèmes pour soi-même lâcher prise dessus, et laisser ces problèmes s’en aller d’eux même non pas en ne s’en occupant pas, mais bien en ne leur donnant pas l’importance qu’ils ne méritent pas ! C’est certain qu’en y pensant chaque seconde et surtout en réfléchissant au moyen de lâcher prise dessus, on fait l’inverse qu’on veut faire. Le « Lâcher prise » est finalement une façon d’être et non une façon de penser…


Bref, quand j’ai laissé faire les efforts inutiles, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup plus de temps et d’espace dans ma tête pour penser à des vacances, à des activités et à des loisirs. Et ce n’était même pas une question de budget. Déjà d’avoir donné des vacances à ma tête, tout à fait gratuitement, c’était un gros plus !


Je discutais de tout ça avec une collègue de travail et même si nous nous voyons à tous les jours, elle m’a confié ne pas avoir remarqué que j’avais autant besoin de repos et de vacances. Elle m’a dit qu’elle avait un chalet sur le bord d’un petit lac en Estrie, mais puisque sa belle-mère est chez-elle pour quelques semaines après une petite opération, ils ne sortiront par de la ville. Elle m’a dit que je pouvais aller me ressourcer, me détendre, que le décor à lui seul réussirait à calmer Julie Snyder !


J’arrive à peine de 2 jours et demi de pur bonheur ! J’ai l’impression d’avoir 20 ans de moins, je souris à mes plantes, je souris, point.


J’ai relaxé, vous n’avez pas idée ! Sans télé, sans Internet, que moi et mon café. Avant de partir, j’avais décidé que ce serait une fin de semaine « Spa-Personnel-fait maison ». J’avais apporté des plats préparés de chez un traiteur que j’aime beaucoup, pas question de cuisiner ! Du vin, du café, un ou deux livres et puis… et là je me suis surpris… plein de produits pour prendre soin de mon extérieur en même temps que de mon intérieur. Les crèmes et tout ce tralala, quand t’es un homme de 50 ans, ce n’est pas nécessairement acquis dans tes habitudes de vie… Mais là, je m’offrais la totale ! Et j’ai tellement adoré l’expérience !!! Vous savez, quand on dit qu’on se sent bien à l’extérieur quand on se sent bien à l’intérieur ? C’est vrai, et l’inverse est tellement vrai aussi ! Je vous le dis, toute la fin de semaine, plus je prenais soin de mon intérieur, plus j’avais envie de prendre soin de mon extérieur… et plus j’avais envie de prendre soin de mon intérieur… C’est pas des farces, j’aurais passé des semaines à faire ça ! Et ce n’est pas dit que je ne m’organiserai pas ça non plus !


Peut-être que vous êtes privilégié(e) et que vous avez toujours pu avoir des vacances, même plusieurs fois par année. Mais avez-vous déjà eu le bonheur de prendre soin de vous de bord en bord ? Je vous le souhaite tellement ! Je vous souhaite de le vivre ou de le revivre aussi souvent que possible.

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